« Famille d’accueil » est une profession encore méconnue du public, à tel point que certains évoquent un « métier caché » pour désigner celles et ceux qui exercent le métier d'assistant familial. Leurs conditions de travail, leurs relations professionnelles, leurs conditions matérielles et leurs rémunération demeurent ainsi mal connues.
Sont-ils heureux au travail ? Pour quelles raisons certains sont plus satisfaits que d’autres de leur activité ? Autant de questions abordées dans le tout premier baromètre national de la qualité de vie et des conditions de travail des assistants familiaux, publié en mars 2023 et que nous avons analysé. Quels enseignements en tirer ?
En France, on dénombre 36 174 assistants familiaux qui accueillent 75 145 enfants confiés à leur domicile.
L’assistant familial accueille habituellement de façon permanente à son domicile, de jour comme de nuit, des enfants mineurs et des jeunes majeurs âgés de moins de 21 ans. Son activité s’insère dans un dispositif de protection de l’enfance. Ce professionnel exerce ce métier à plein temps, comme salarié de structures associatives ou du Conseil départemental.
Les études conduites permettent aujourd’hui d’avoir une connaissance fine du profil sociologique de l’assistant familial. Ainsi, on sait que la profession vit une transformation sociologique silencieuse, notamment par une masculinisation progressive du métier avec la présence de 10 % d’hommes, une augmentation du niveau du diplôme, et un profil de personnes en reconversion dans la majorité des cas. Même si la femme reste majoritaire dans cette profession, nous nous éloignons progressivement d’une vision traditionnelle du métier.